Par monts et par vaux

Le garde bougon ne daigna pas lui répondre, et malgré sa détermination, Elendriel fut découragé devant cette mauvaise foi.
Ses idées noires le ratrappèrent, et il décida d'abandonner Selbë. Il tenterait sa chance plus à l'est, et au diable cette ville maudite et ses démons. Il ne voyait plus de raison de rester ici plus longtemps. Il fit part de ses réflections à ses compagnons de route, et leur offrit de se joindre à lui. Quelque soit leur décision, il partirait de la porte est le lendemain matin.

Alton resta silencieux face aux gardes qui étaient sans doute de mauvaise poiles, voyant Elendriel faire demi tour je relève la tête légèrement :
- "Allez Compagnon Belbjornn , retournons à l'auberge, cette ville refuse notre aide pour le moment et on peut rien contre cela."

Je tourne les talons enfonce encore un peu plus mon chapeau sur mon crane et je suis Elendriel.

- "Cette ville as de la pourriture comme un ver dans la pomme."

Tandis qu'ils s'éloignaient du poste de garde, ils purent entendre des éclats de voix sans vraiment pouvoir comprendre de quoi il s'agissait tant l'ambiance autour d'eux était bruyante mais visiblement les gardes semblaient se disputer.
Ralentissant quelque peu le pas afin de voir où cela conduirait, ils purent apercevoir au bout d'un certain temps le garde qui les avaient rabroué l'air visiblement contrarié tandis que son collègue semblait se diriger vers eux à grandes enjambées.

Ils le laissèrent arriver jusqu'à eux et tandis qu'il les rejoignait il marqua une pause pour reprendre son souffle.

- Veuillez excuser l'attitude de mon collègue, il s'est montré vraiment indélicat avec vous.

Il prit une seconde pour se redresser avant de reprendre.

- Le fait est que la caserne est fermée à tous les visiteurs ce matin pour des raisons que je ne peux évoquer avec vous, mais revenez en début d'après midi si vous souhaitez des informations ou pour tout autre question. A moins que ce ne soit pour une urgence vitale, mais je doute que cela soit le cas.

En réaction au post d'Alton

- Vous avez raison maître Pasdépine. La soldatesque est peu ouverte à ce qu'on l'aide !!! Dis-je fort haut.

- Retournons à l'auberge, nous aurons peut-être d'autres opportunités.

Je suivis donc Alton en prenant un air renfrogné ...

- Si l'on ne trouve pas un travail, comment vais-je faire pour réunir les sommes que les érudits me demanderont pour consulter leurs ouvrages

Baragouinais-je dans ma barbe.

Lorsque le garde nous rattrape ...

Je toisais le garde de ma petite taille.

Il est interpellant que la garde soit fermée, même pour ce qui serait considéré comme des broutille. Quel image cela donne. Que vous n'êtes pas disponible ! M'exclamais-je au final.

Et l'urgence, vous la classifiez comment ?

Nous sommes justement les hommes qu'il vous faut pour solutionner les problèmes à la marge

Nous étions prêt à faire un compromis à l'avantage de la ville, si elle le souhaitait. Nous sommes des enquêteurs expérimentés qui venons d'arriver en ville en nous désirions offrir nos services à votre ...

Je pris un air comme si je cherchais un terme qui m'échappait.

... Sénéchal. C'est comme ça que vous appelez votre [lg:Nain]Maître des lois[/lg] je pense.

Au vu de votre situation... Il pourrait considérer cela comme une urgence. Que va t'il penser quand nous le rencontrerons cet après-midi s'il avait besoin d'enquêteurs...

C'était de la pure rhétorique de ma part.

... ce matin...

Belbjornn m'avais rejoint en direction de l'auberge, c'est alors que le garde nous rattrape et nous présente des excuses pour son collègue.d'une pichenette du pouce je remonte légèrement mon chapeau pour fixer de mes yeux le garde.

Le Compagnon Belbjornn prend la parole.....

- "Bien comme vous à si bien expliquer mon compagnon, nous sommes arrivés dans votre ville pour vous aider, allez donc dire à votre supérieure que nous sommes là, au lieu d'attendre cette après-midi !" -

D'un ton neutre mais déterminer.

Tana sorti de l’aéronef et remercia chaleureusement Le Capitaine de l'avoir amené à bon port, d'autant que pour une fois le voyage s'était passé sans encombre. Diégo ne s'était pas montré, elle savait pourquoi. Le jeune homme faisait bien de rester un peu à l'ombre.

La ville qu'elle avait vu depuis son ponton était dans un plus triste état encore que Le Théatre. L'Organisation ne se privait pas pour l'envoyer visiter des endroits moins aguichants les uns que les autres, mais la gnomide ne se découragea pas. Déjà, leur moyen de déplacement redécollait pour d'autres horizons.

Soulevant son petit paquetage avec entrain, elle se tourna vers ses compagnons de route, Kerri et Miran.

- On va pouvoir se dégourdir les jambes. Quelqu'un sait quelque-chose sur Selbë ?

Kerri descendit de l'aéronef juste derrière Tana. Par contre, contrairement à cette dernière, elle adressa à peine un hochement de tête discret au Directeur. C’était pourtant sa façon à elle d'indiquer qu'elle voulait rester en bons termes avec lui. Malgré leur prises de becs au début du voyage, elle était venue à respecter l'étrange bonhomme, et elle pensait que c'était réciproque.

Sa relation avec la gnomide aussi avait bien évolué, et il lui semblait naturel de la suivre et de répondre à sa question.

- Heu, non, je viens de Boarstad, loin au Nord, derrière la grande chaîne de montagnes.

Ces quelques mots pouvaient sembler anodins, mais c'était probablement la première fois que Kerri donnaient des infos personnelles sur elle, et elle se sentit étrange à cette idée. Elle avait décidé qu'il était peut-être temps de changer.

- Tout ce que j'ai entendu, c'est que la ville avait été dévastée par la guerre et se reconstruisait péniblement. Mais ça, maintenant, vous le savez aussi, ajouta-elle avec un haussement d'épaules.

Elle regarda ses deux nouveaux amis, et leur demanda, faisant écho à ses voix intérieures:

- On va où maintenant?

Le festival arrivant à son terme, le Théâtre devait rentrer chez lui, sa tâche de protection des festivités avait été un succès mais avec des acteurs, musiciens et autres saltimbanques, personne n'allait juste se limiter à cela, l'argent devait être un moteur certain.

Le guerrier devait aussi se fixer un objectif pour la suite de sa vie et la question se posa de rentrer avec la navire volant ou de rester sur place. Il avait quitté ses racines, pensant apaiser son cœur, mais ce ne fut pas ce à quoi il s'attendait. Au final ce qu'il retint de tout cela c'était ses rencontres sur ce navire Kerri, Tana et Grenat. Avec tout cela en tête, il rentra finalement avec Le Théâtre car il avait senti que ses camarades avaient fait ce choix en les croisant pendant les festivités au gré du vent.

Pendant le trajet, Diégo ne tenait pas en place. L'homme d'arme partageant la chambre il avait beau discuter avec impossible de l'apaiser. La seule lueur dans les yeux du repenti apparut lorsque Miran proposa son aide pour tenter de porter assistance à mettre des bâtons dans les roues du groupe parent des terroristes.

Le trajet se passa bien permettant au guerrier de se remettre de toutes ses blessures aussi bien physiques que psychologiques même s'il repensait toujours avec émotion à la mort de ses parents en serrant son amulette.

Il descendit du navire avec ses camarades. Il était autant perdu qu'eux et haussa les épaules à la question de Tana. Cependant afin de ne pas rester passif il indiqua le trajet à prendre pour rejoindre la ville. En effet, il n'était pas le plus intelligent, mais lors du survol, le guerrier avait bien repéré la direction de la ville, espérant bien sûr que c'était la bonne, mais seul le fait d'y aller permettra de s'en assurer.

Assurant la position de son sac sur son dos pour ne pas faire un trajet douloureux, il s'élança avec un sourire particulier sur son visage que lui même n'aurait su décrire, ni comprendre.

@ Alton et Belbjornn.

Le garde écouta les réclamations et les leçons de morale des deux compagnons avec attention mais tout de même avec la tête basse comme un enfant à qui l'on faisait la leçon.
Il attendit patiemment qu'ils aient terminé afin de ne pas leur couper la parole avant de leur répondre sans pour autant lever la tête.

- Je comprends tout à fait vos plaintes messieurs mais je ne suis qu'un simple milicien et je me contente d'obéir aux ordres.

Derrière lui une voix se fit entendre. Son collègue l'interpellait depuis la guérite lui intimant l'ordre de revenir à son poste.

De plus en plus gêné, il hésita un moment avant de rapidement conclure.

- Je voudrais vraiment vous aider mais comme je vous l'ai dit j'ai des ordres et même si je voulais vous aider je ne pourrais pas, mes supérieurs ne sont même pas présents à la caserne en ce moment, ils ne seront de retour que cet après-midi. Mais je leur toucherait un mot à votre sujet dès leur retour.

Il s'inclina respectueusement en guise d'excuse et bredouilla encore un mot d'excuse avant de tourner le dos et de se diriger à grand pas vers son collègue qui continuait de le sermonner.

Kerri leva les yeux vers l'imposante porte fortifiée. L'aéronef les avait déposés à mi-distance entre la cité franche et Selbë, légèrement vers le sud, et après trois jours de marche forcée, cette dernière s'élevait maintenant devant eux. La porte ouest consistait en deux tourelles de taille modeste, avec une herse relevée au milieu. Des gardes patrouillaient au-dessus des tourelles, et la muraille qui s'étendait des deux côtés des tourelles présentait des brèches béantes. Par endroits, des portions entières avent disparu. On les laissa entrer sans poser de question.

Pénétrant dans la ville elle-même, Kerri se sentit soulagée. Dans cette atmosphère citadine, elle se sentait enfin dans son élément. Par contre , la ville était misérable, vraiment délabrée, mais cela n’entamait pas la bonne humeur de la jeune femme. Elle fit part de ses réflexions à voix haute :

- Ce genre d'endroit déborde de travail pour des gens comme nous.

Elle faillit se reprendre et dire « comme moi » , mais ses compagnons ne la corrigeant pas, elle se retint.

- Devrions nous chercher une auberge pour déposer nos affaires ? Ou bien voulez-vous d'abord chercher du travail ? Nous avons la journée devant nous.

Cela faisait bien longtemps que Tana n'avait plus voyagé à pied, accompagnée de surcroît par deux humains aux jambes bien trop longues pour elle. Pour ne rien arranger, Kerri avait décrété que la petite troupe avancerait 'à marche forcée'. Si la gnomide avait trottiné sans se plaindre le premier jour, elle avait miraculeusement récupéré sa verve lorsque l'épuisement déclencha en elle un déclic des plus inappropriés. Tout en pestant véhément sur Le Directeur et Le Theatre de les avoir déposés si loin, sur la météo de n'être pas parfaite et sur l'existence grands en général, Cacahuète avançait à contrecœur au rythme de Miran et Kerri. Au bout des trois jours de voyage, elle était épuisée.

L'arrivée en ville fut un immense soulagement pour la magicienne. Aussi miteuse soit-elle, cette cité annonçait le retour à la civilisation.

- Bénis soient tous les dieux du progrès, une ville !

Si Kerri parlait déjà travail, Tana ne pensait qu'à laisser pendre ses jambes endolories depuis les hauteurs d'une chaise trop grande pour elle. D'un ton plus empressé qu'elle ne l'aurait voulu, la gnomide répondit à la question de son amie.

- Je vote pour l'auberge !

Elle ponctua cette exclamation d'un plaidoyer animé justifiant son choix et vantant ses mérites. Au bout d'une minutes, elle repéra le regard caractéristique de son entourage indiquant univoquement qu'elle en faisait encore trop. Rougissant, elle se ravisa à moitié.

- On peut aussi faire deux groupes si vous voulez. Je garde les bagages à l'auberge et ceux qui veulent vont chercher du travail.

- Maître Pasdépine, nous voilà gros gens comme devant. dis-je en regardant le garde partir.

- Rejoignons le Lierre de Bronze

Le trajet jusque l'auberge fut plus rapide qu'à l'aller.

- Je vous propose d'aller patienter devant un bon ragout. Dis-je en entrant.

La jeune serveuse était afférée avec les clients.

Je me demandais qui dans cet établissement pourrait colporter des ragots.

- On peut s'installer à cette table.

{jet d'intuition : 6}

@ Belbjornn

Tandis que la jeune serveuse, toujours accompagnée de son sourire aussi peu accueillant les menaient à une table vide qu'elle nettoya d'un rapide coup de torchon d'une propreté assez douteuse, le nain observa un moment les rares clients qui se trouvaient encore à l'auberge à cette heure-ci mais aucun d'entre eux ne semblait disposer à discuter ou digne d'intérêt.

Une fois les deux hommes installés, elle se planta devant eux, attendant leur commande.

• "En effet Compagnon Belbjornn."
  
  Avant que le garde ne tourne les talons et avec air plus amical:
  
  
• "Jaune homme, je suis confus de vous avoir parlé de la sorte. J'espère que vous pouvez comprendre que nous voulons aider."
  
  Le trajet jusqu'à l'auberge du Lierre de Bronze fut calme et sans mots.
  je m'installe à la table -"Bien deux ragout s'il vous plait ."
  
  je fais comme mon compagnon j'ouvre mes oreilles et j'écoute les discutions.
  
  Intuition +3

Miran n'avait pas été l'homme le plus loquace de la troupe pendant le trajet jusqu'à la ville. Il n'avait vraiment rien à dire et de plus sa philosophie actuelle était de se laisser guider.

L'arrivée du groupe se fit en milieu de matinée. L'homme d'arme en analysant l'entrée de Selbë se disait qu'il espérait que l'intérieur ne soit pas à l'image des murailles. Il fut tiré de ses réflexions par Kerri qui voulait organiser la suite des évènements. L'avis de Tana fut donné et ce fut au tour du guerrier de prendre la parole.

- "Pour ma part je pense que l'auberge peut permettre de concilier les deux propositions. S'il y a du monde, les chances pour que quelqu'un puisse avoir besoin de nos services seront grandes. Dans tous les cas, vu que c'est un lieux de commérage, même si personne n'a de quoi nous contenter, peut être que les discussions nous apprendront où aller pour un possible travail. On ne peux pas tout le temps tomber sur un Théâtre".

Miran esquissa un sourire lors de sa dernière phrase. Il avait conscience que pour sa précédente tâche cela avait été facile vu que le travail était venu à lui, mais il fallait de temps en temps forcer le destin.

[-3 rations pour les 3 jours de marche]

Kerri hocha la tête.
Il lui semblait que chaque ville, ou presque, avait près de la place centrale un panneau avec les têtes mises à prix par la justice locale. Souvent pas loin des temples. Sa méthode lui semblait plus efficace que d'écouter les commérages de pochtrons, mais ça ne pouvait pas faire de mal de prendre un peu la température de l'endroit.
Elle accosta un passant:
- Hé, l'ami, tu peux nous indiquer une auberge?

@ Alton et Belbjornn.

La serveuse les dévisagea l'air visiblement blasée et leva les épaules en soufflant a l'annonce de la commande.

- Deux ragoûts pour ses messieurs.

Elle tourna les talons avant de disparaître dans la cuisine.....
Alton tendait l'oreille en attendant leurs plats, tentant de capter des brides de conversations intéressantes.
Sur une table, non loin d'eux se trouvaient deux hommes, des ouvriers à ce qu'il semblait qui parlaient de disparitions inquiétantes et de la soudaine et étrange rentrée d'argent d'un certain kerborn.

- Vos ragoûts messieurs !

La soudaine irruption de la serveuse qui posait bruyamment deux assiette d'un ragoût peu ragoûtant sur la table failli le surprendre.

- Vous désirez quelque chose à boire messieurs ?

@ Kerri, Miran et Tana

Tandis qu'ils marchaient dans la ville, sur une grand place en reconstruction mais visiblement marqué par les cicatrices d'un conflit récent et d'une certaine misère, les trois compagnons cherchaient ou aller et quoi faire.
Kerri prit les devant et interpella un passant. Ce dernier marqua un arrêt et dévisagea avec insistance la jeune femme et ses compagnons avant de lui répondre dans un large sourire jaunit et édenté.

- Ben alors mes petites dames on cherche un endroit pour reposer ses petites gambettes fatiguées ?

Il fit mine de réfléchir un instant. Et désigna une rue derrière lui.

- Par là bas vous trouverez le lierre de bronze, ça devrait vous convenir, c'est plutôt propre et pas trop cher. En plus de ça, je passerai pour me descendre un godet ou deux en fin de journée. Ton amie et toi vous pourriez vous joindre à moi, vous serez bien assez de deux pour qu'on puisse s'amuser. Deux demi-femme, ça doit bien valoir une vraie femme !

Il éclata d'un rire gras et poursuivit son chemin non sans avoir gratifier au passage Kerri d'un clin d'œil accompagné d'un ébouriffage des cheveux quand il passa à côté d'elle.

La chasseuse de prime tourna vers Tana un visage mi-amusé, mi-abasourdi.

- Si il recommence ça, glissa Kerri à l'attention de son amie, on verra bien si deux demis hommes, ça vaut un vrai homme.

Et, pour dissiper tout doute, elle toucha sa manche droite, celle qui dissimulait d'ordinaire une de ses dagues, dans un geste discret mais éloquent. Puis, incluant Miran :

- Vous êtes partants ? C'est pas comme si ça m'enchantait, mais je suis pas sure qu'on ait beaucoup d'autres choix, au moins le temps de trouver un travail qui nous permette de se payer mieux.

Elle marqua une pause, soupesant les différentes options qui lui venaient à l'esprit.

- Il y a probablement un panneau avec les têtes mises à prix. Mais en étant pas du coin, ça risque d'être plus difficile, ajouta la jeune femme avec un haussement d'épaules. Je crains que Miran n'ait raison. Allons prendre une chambre et écouter les potins.

Elle se sentit tout à coup bien loin de chez elle, mais elle constata qu'elle n'en éprouvait aucun regret. Elle prit une légère inspiration et ré-ajusta son bardas sur son épaule, prête à se rendre au lierre de bronze. Autour d'eux, la ville commençait timidement à s'agiter. Ça restait modeste, mais c'était suffisant pour faire naître un sourire sur les lèvres de la roublarde.